On parle souvent du « métier » de maman au foyer trop peu reconnu. J’invite d’ailleurs certaines mamans qui viennent me voir en séance, à intégrer cette période dans leur cv pour mettre en avant toutes les qualités et compétences que ce « job » oblige à développer.
Une chouette nana qui a suivi un de mes ateliers m’a d’ailleurs envoyé une vidéo à ce sujet. Je vous la partage, ça vaut la peine.
Etre maman en homeworking, c’est ça mais en mieux (en pire ?), c’est mener de fronts deux jobs plein temps.
Etre maman en homeworking, c’est planifier ses rendez-vous téléphoniques à l’heure de la sieste. Pas trop au début ni trop à la fin. Plutôt en plein milieu de sieste. Pour être sûre. Alors il arrive souvent, quand on propose de nous rappeler le lendemain à 11h, qu’on laisse passer un blanc. Un gros blanc. Pour scanner les possibilités d’organisation pour y répondre. Et bizarrement, quand on a un gros travail à préparer ou un coup de fil très important à passer, c’est toujours ce moment-là que nos petits anges choisissent pour ne pas se coucher paisiblement. Forcément, ces petites éponges sentent bien notre léger stress pour qu’ils dorment VITE.
Quand on bosse à la maison, entre deux moments de concentration, deux mails pro, quoi de plus normal de lancer une machine, d’éplucher un kilo de pommes de terre, d’enfourner des madeleines, un gratin, ou de faire la vaisselle !
Envoyer un mail tout en servant de circuit de moto géant pour Tom devient tout à fait naturel. J’ai pris l’habitude de taper sur mon clavier en faisant « vrrrrrroum ».
Je travaille beaucoup avec des mindmapings pour préparer mes ateliers, vous imaginez bien que, voir sa maman à quatre pattes avec des feutres de couleur, en train de faire des traits et des dessins, c’est trèèèès attrayant pour un petit garçon de deux ans ! J’ai donc appris à réserver un petit coin sur mes schémas pour lui dessiner des escargots et autres girafes.
Et ranger, plier, nettoyer entre deux rendez-vous pro devient une seconde nature.
Trêve de plaisanterie, c’est un choix de vie auquel je ne renoncerais pour rien au monde. Oui, certains jours, c’est un peu intense et l’accumulation de petites choses que l’on a fait de ci, de là -en plus de notre « vrai » job- nous fait frôler l’overdose. Mais quelle joie de voir grandir son petit bonhomme, quel luxe de choisir de le laisser certains jours seulement chez la nounou et pas trop tard pour qu’il puisse remplir son réservoir de temps et d’amour en rentrant sans être obligé de respecter le bain-manger-dodo vite-vite après le boulot. Quel plaisir de ne rien rater de son évolution et des apprentissages en vocabulaire quotidiens. De faire des balades sous le soleil ou sous la pluie pour s’aérer la tête entre deux phases boulot. Quelle belle découverte de ralentir le rythme pour se caler sur le sien puisque rien ne presse.
Et comme le disait ma copine Aga, ça nous permet de vivre des expériences intenses et inédites, comme celle de bosser avec Batman sur les genoux… (un tout grand merci au passage pour cette très jolie photo qui illustre mon billet)