Un petit exercice comme je les aime par Flavia Mazelin Salvi retrouvé dans un vieux numéro de Psychologies magazine.
Je vous invite à prendre quelques minutes pour faire le point, ça vaut la peine…
1. Si j'étais âgé de 100 ans et que je me retournais sur ma vie, est-ce que je me conseillerais de prendre les décisions que j'ai prises jusqu'à présent ?
Changer de rôle ou de temporalité nous permet de nous distancier émotionnellement, donc de mieux identifier nos erreurs et nos réussites. quelles leçons pouvons)nous tirer des premières, des secondes ? Cette double interrogation nous autorise à corriger ce qui peut l'être, à tirer fierté de nos succès, à les intégrer. Autant de possibilités qui nous donnent le sentiment d'être aux commandes de notre vie.
2. Est-ce que je sais écouter ma petite voix intérieure ?
Nous avons deux voix intérieures. L'une personnelle, qui exprime nos besoins et nos désirs fondamentaux : l'autre venue de notre passé familial, porteuse de valeurs et de critiques. Laquelle des deux écoutons-nous ? Nos élans sont-ils toujours freinés par la voix critique ? Sommes-nous capables d'entendre et de suivre notre intuition ou la voix de notre désir ? Plus la voix du passé domine, moins nous pouvons être sujet et acteur.
3. Comment est-ce que je fais face à l'imprévu ?
Positif ou négatif, l'imprévu est déstabilisant. Trop anxieux, nous aurons tendance à surcontrôler et nous nous fermerons aux opportunités. Trop inhibé ou fataliste, nous serons emporté par les flots sans pouvoir choisir la direction et le rythme du voyage. Prendre sa vie en main exige que nous fassions avec ce que nous ne pouvons contrôler, mais sans perdre le contact avec notre désir et nos objectifs.
4. Suis-je capable de m'affirmer ?
Exprimer ses besoins, ses envies, ses valeurs,s ans céder aux pressions ni à l'agressivité, cela s'appelle la juste affirmation de soi. Elle nous permet de faire nos choix et de prendre nos responsabilités en adulte. Deux écueils à éviter : l'affirmation des soi agressive – j'exprime mes besoins sans prendre l'autre en compte- et l'affirmation de soi passive – je n'exprime pas mes besoins et je reproche aux autres de faire des choix pour moi.
5. Est-ce que je sais faire des compromis ?
Sommes-nous capables de prendre l'autre en compte ou bien considérons-nous que prendre sa vie en main signifie imposer et passer en force et en solitaire? Les gains durables ne sont pas ceux qui se gagnent de manière égoïste. L'art du compromis est fondé sur l'affirmation de soi -j'exprime mes besoins-, mais aussi sur l'empathie – je comprends et j'accueille ceux de l'autre. Une double condition de négociation d'où personne ne sort perdant.