Lors de l'Université de la terre, Thomas D'Ansembourg a évoqué cette idée qui résonne en moi depuis lors : "s'aligner sur son élan de vie pour éviter de compenser et de s'engouffrer dans les pièges de la société de consommation." Ca fait écho à tout ce que je mets en place depuis quelques années…mais ça m'a aussi aidée à remettre de nouveau en question mes choix professionnels.
Depuis 2008, j'ai remis du sens et de l'utilité dans ma vie professionnelle. Depuis l'arrivée de petit troll dans ma vie, je continue d'animer des formations dans les écoles et en entreprise et je reçois en consultation.
J'interviens de moins en moins en entreprise car -malgré les quelques belles rencontres que j'y fais parfois- je ressens de plus en plus de frustrations. Frustrations de ne pas pouvoir tenir le discours aussi poussé que je le souhaiterais pour pouvoir encourager les participants à prendre leur vie en main, à suivre leur élan de vie. Je suis payée par leur employeur et je ne peux décemment pas leur dire "quitter votre boulot, écoutez-vous". Animer un groupe de personnes qui -en grande majorité- n'ont pas choisi d'être là mais ont été inscrits par leur N+1 demande beaucoup d'énergie. Je sais qu'à la fin de la -ou des- journée(s), ils sont convaincus de ce que ça peut leur apporter, leur démontrer que c'est le cas me coûte.
J'ai très envie d'animer des stages de développement personnel (ce que j'ai commencé à faire) où les participants choisissent de venir, où ils paient eux-mêmes pour être là et donc s'impliquent plus. Ils sont aussi plus exigeants et j'ai très envie de ça.
Voilà où j'en étais dans mes réflexions ces dernières semaines. Tellement concentrée sur les moyens de faire connaître mes stages et ateliers que je ne me suis pas rendu compte que le changement avait déjà opéré. Depuis le début d'année, j'ai de plus en plus de gens qui viennent me voir en consultations. Je me régale. Je peux ouvrir des portes pour leur permettre de prendre conscience, allumer la lumière dans certaines zones d'ombre pour les éclairer tel un phare que je suis et les aider à trouver leur chemin pour avancer. J'ai choisi de recevoir en consultations fin de journée en me disant que ça me laissait du temps pour continuer les formations en entreprise. Finalement, j'en donne de moins en moins et je passe la majeure partie de mes journées à profiter de voir grandir mon petit bonhomme et me réjouis de recevoir mes "clients" en fin d'après-midi.
Je dis mes "clients" entre guillemets car je n'ai toujours pas trouvé de terme approprié. Ce ne sont pas des patients étant donné qu'il n'y a rien de médical dans mon approche mais je n'aime pas la connotation mercantile très froide associée à clients. Je cherche encore une appellation appropriée (si vous avez des idées, à vos commentaires !).
Les gens me contactent et arrivent de divers horizons pour venir à mes consultations. J'étais tellement obnubilée par la volonté de faire connaître mes stages et ateliers que je ne réalisais même pas que l'Univers m'envoyait cadeau sur cadeau en augmentant mon nombre de consultations. Pouvoir passer une heure connectée coeur à coeur avec ces personnes, les écouter, leur suggérer des pistes, les aider à trouver des solutions pour se sentir mieux dans leur vie, pour mettre des choses en place : quel pied ! Je reçois des femmes, des hommes, des ados, des enfants. Quelle richesse. Et dire que je ne voyais même pas la chance que j'avais d'avoir attiré tout ça à moi. En étant effectivement alignée sur mon élan de vie.
Et vous, où en êtes-vous ? Est-ce que vous ressentez cet élan ? L'écoutez-vous ? Osez-vous le suivre ?
Est-ce que vous êtes accrocs au shopping ?
Est-ce que vous avez des douleurs physiques, des maladies, des infections parce que votre corps essaie désespérément de vous faire passer le message que vous n'êtes pas alignés ? Faites-lui confiance. Il sait, lui, ce qui est bon pour vous. Osez. Osez. Osez. Même si vous passez par une phase d'inconfort matériel, c'est parfois un magnifique cadeau que vous fait la vie. Cela vous permet de voir des élans de solidarité s'initier autour de vous. Cela vous permet de vous recentrer sur l'essentiel. Quand vous faites des choix justes, l'Univers vous renvoie toujours l'ascenseur. Je suis là pour en témoigner, je n'ai jamais eu à emprunter le moindre euro pour payer mes factures et mon loyer, même dans les phases de démarrage d'activité.
Merci à Fanny Bignon-Chassagne pour l'illustration.
C’est très chouette et très encourageant de lire tout ceci ! Bravo pour ce démarrage d’activité formidable ! Pour tes "Patients-clients", que penses tu de Padawan 😉 ! On redécouvre Star Wars alors …
Bonjour, j’ai une idée quant à un terme qui permettrait de désigner dignement les personnes qui viennent demander ton aide. Tu pourrais les appeler des « accompagné(e)s ». On peut considérer, dans ce terme, une référence au « compagnon » qui dans les métiers, désigne la situation de celui qui s’est mis en chemin de grandir dans ses compétences en accueillant pour ce faire les conseils et enseignements de ceux en lesquels il reconnaît une « maîtrise ». Dans ton cas s’ajoute une dimension thérapeutique aidante qui relève d’un autre contexte et interdit l’usage au sens propre du terme « compagnon ». « Accompagné » a le mérite d’échapper à la fois à la froideur du « client » et à l’inappropriété du du « patient ». Qu’en penses-tu ?
amitiés.
Ah ah ah padawan…merci ma Fanny
Tu me donnes la définition du padawan stp?
Bonjour , j’ai la même démarche quand à nommer les personnes que j’ai commencé à accompagner…..?????? je fais de la relation d’aide en entretien et je me pose la question d’aller à domicile….