Le 28 mars dernier, j’assistais avec plaisir à la conférence de Michel Odent pour la sortie de son prochain livre avec une assemblée de sages-femmes et doulas…J’ai pris quelques notes et m’étais promis de les partager parce que j’ai trouvé l’homme pétillant (à 83 ans) et son discours passionnant.
Désolée pour le style dactylo mais ce sont mes notes « à chaud »
Bon pour la flore intestinale du bébé : descente vaginale car exposé aux antibio
Périnatal : chamboulement bactériologique Microbio. Capital préhumain.
Périmètre crânien moyen de l’homo sapiens peut être augmenté car au vu du nb d’accouchements par césarienne, ça passe à présent.
Quand une fonction physiologique est de moins en moins utilisée, elle diminue de génération en génération : c’est le cas de l’ocytocine (par exemple si on regarde les mammifères domestiques : cerveaux diminuent car plus utile, plus besoin de réfléchir pour se nourrir )
Idem comme moins d’allaitement : nombre moyen du nombres de réflexes d’éjection du lait diminue.
Le système physiologique va s’affaiblir.
Question : est-ce qu’on ne va pas vers un homo sapiens hyper cérébral mais coupé de ses émotions ?
En terme d’humanité : protection d’un processus involontaire d’accouchement.
Comportement culturel : selon notre civilisation, une femme ne peut pas accoucher seule ni par elle-même.
Obstétrique veut dire « se tenir devant ».
Perspective physiologique à l’opposé de la perspective culturelle.
Il y a un demi siècle, on a découvert qu’un nouveau-né avait besoin de sa mère :la plupart des soins étaient (et sont) donnés par quelqu’un d’autre . Personne n’avait pensé que la mère et le bébé pouvaient être dans la même pièce, on retardait l’allaitement maternel.
Le bébé doit être colonisé par les microbes de sa mère (dans le vagin). Hormonalement, le bébé a besoin d’un femme qui l’a mis au monde.
Quand on a peur, on sécrète de l’adrénaline donc on ne peut pas libérer d’ocytocine. Le néocortex, le cérébral inhibent la production hormonale.
La femme a besoin d’être protégée de toute stimulation du néocortex par exemple :
- Premier stimulant : le langage. Le silence est un besoin de base au moment de l’accouchement.
Eliminer tout type de langage rationnel pour éviter de stimuler le néocortex (questions pour savoir à combien de cm est l’ouverture du col ou autre question administrative lors de l’arrivée à l’hôpital. Analogie avec l’accouplement : au moment de l’orgasme, si on demande qu’est-ce que tu veux pour dîner ? Toutes les chances d’inhiber la production d’ocytocine et donc de couper l’orgasme)
- Il n’y a pas que le langage, il y a aussi la lumière. Production de mélatonine pour réduire l’activité néocorticale.
- Se sentir observé également : stimulation du néocortex. D’où l’aberration de faire des vidéos de naissances naturelles.
- La perception d’un danger possible stimule aussi le néocortex.
Le pic d’ocytocine le plus élevé est après la naissance au moment de la délivrance du placenta.
La production d’ocytocine est très dépendante de facteurs d’environnement. Au moment de la délivrance du placenta, la femme doit :
- ne pas avoir froid
- ne doit pas être distraite (par le fait de couper le cordon par ex)
- la mère a besoin du bébé pour libérer le pic pour le placenta. Et ça, on le découvre seulement maintenant
La capacité des femmes à accoucher a déjà diminué. Une étude compare 1953-1960 à 2002-2008 et montre que le travail du début d’accouchement a augmenté de 2h30.
Conseil de Michel Odent : Si vous voulez parler le langage du cœur, personne ne vous écoutera, vous devez apprendre à être bilingue
Qui est Michel Odent ? chirurgien et obstétricien français. Il a dirigé le service chirurgie et la maternité de l’hôpital de Pithiviers de 1962 à 1985. Il a lancé le concept d’accouchement en salles de naissance « comme à la maison » et les piscines d’accouchement. Il est l’auteur du premier article sur l’introduction de l’allaitement dans l’heure qui suit la naissance. Il a également été un précurseur du chant prénatal. En 1985, il s’installe à Londres et accompagne des naissances à domicile. Il y fonde le Primal Health Research Center, dont le but est d’étudier les conséquences des évènements qui se déroulent durant la période primale (de la conception au premier anniversaire) sur la santé et le comportement de l’enfant et de l’adulte qu’il deviendra.